Articles les plus consultés

dimanche 2 novembre 2014

Mon bal des pompiers

Ah le bal des pompiers. Ce mythe ! 
Cette année, j'ai décidé de m'y rendre, pour voir par mes propres yeux ce que c'était. Après le bac, sérieux besoin de me défouler, d'autant que mes parents étaient à l'étranger, et que la ville de Palaiseau faisait drôlement la promotion de son bal ! Ma curiosité, encore accrue par des photos du bal 2013 et des vidéos youtube devait être attisée. J'ai donc profité de l'absence de mes parents et de ma solitude à la maison, non pas que je n'avais pas le droit de sortir, notez bien. Mais niveau horaires et surtout inquiétude, c'était mieux pour tout le monde. 
Je suis donc allée au bal des pompiers d'Antony le 13, et j'ai ré-enchaîné le 14 sur celui de Port-Royal, à Paris donc.

La page juillet du calendrier 2015

Les pompiers de Palaiseau (QUI est la veinarde au centre ?)



Avec plusieurs amis, nous nous sommes donc rendus à la caserne d'Antony le 13 (à défaut de pouvoir aller à celle de Palaiseau, que j'ai bien regretté en voyant les photos).








Arrivés à 21h30, nous sommes assez surpris : la caserne est quasiment vide. Il y a beaucoup d'enfants puisqu'initialement le bal est une tradition familiale. Je suis aussi déçue, parce que je ne me suis pas renseignée : c'est un orchestre, et non un DJ qui anime la soirée. Ceci dit, je ne suis pas contre les orchestres et les ambiances familiales. Mais voilà, personne ne danse et la musique.. laisse à désirer. Ce n'est même pas cette musique cliché et ridicule, entendue et entendue mais qu'on aime bien entendre finalement. 
Nous décidons toutefois d'attendre que la nuit tombe et que les enfants rentrent. Au fil de la soirée les gens se mettent à danser, et la soirée s'anime un peu.
Mais à aucun moment les pompiers ne se mélangent ou dansent. Ils restent en groupe, à l'entrée. Même pas de striptease ! On nous aura bien proposé quelques verres, mais seulement à la fermeture, alors voilà, beaux ou pas, on était pas trop tentés après le bide qu'était cette soirée. 
 Bonnes joueuses, et surtout parce qu'entre nous on s'amuse quand même, on ne partira qu'à la fin du bal, soit 4h30 du matin.






Après une bonne sieste matinale, le spectacle du 14 juillet, il est temps pour moi de me préparer et de décaler.
A 22h nous nous retrouvons pas loin de la caserne de Port-Royal. En bon patriotes, apéro saucisson-vin rouge et baguette avant de venir. Les beaux militaires qui ont défilé le matin passent dans la rue, les gens se pressent, il fait beau, il fait chaud, la soirée s'annonce bien.

Ce qu'on peut faire à Paris l'après-midi du 14 juillet.

Ce qu'on peut y voir.















Grâce à une connaissance, nous passons sans faire la queue (si vous comptez y aller, je vous conseille de venir en avance, ou comme nous, de rencontrer un gentil pompier la veille). Agréable découverte pour moi : les kékés sont tous recalés à l'entrée et surtout, il y a beaucoup beaucoup beaucoup de marins et de légionnaires : tous ceux qui ont défilé le matin soit du mâle, du vrai (graou). Il y a de la tenue, la musique est bonne (techno, commercial remixé etc.), et l'ambiance est bonne enfant. Nous notons aussi la présence de beaucoup de pompiers en civils.
Cette photo n'est pas prise à Port-Royal, mais elle montre bien l'ambiance qui s'y dégageait.
La soirée commence directement, à fond, et étonnament je ne ressens pas ma fatigue de la veille. J'ai la PATATE. A 1h/2h, la fête bat son plein et je suis limite en transe. Tout est absolument parfait pour que cette soirée soit une réussite : les gens sont drôles, les gens sont beaux, des mecs et des filles absolument canons s'abordent sans qu'il y ait des gros lourds pour gâcher la fête et je suis déchaînée avec mes amis. Il y a les vieux légionnaires, assis, qui font les imbéciles (je les ai adoré), les militaires, qui nous abordent, nous parlent, nous font danser, les pompiers qui passent avec des boîtes à bisous.. 
La Marseillaise bien sûr, sera aussi chantée en coeur. Une file de personnes assises est formée, pour faire passer des gens au-dessus, les uns après les autres. Je suis soulevée par un beau marin, inconnu mais charmant (si un jour d'ailleurs tu lis ces lignes...), une amie s'est trouvé un pilote, sosi de Tom Cruise dans Top Gun (bien joué), une autre danse collé-serré avec un pompier. Sorti du contexte, ça serait presque de la débauche. Mais là, c'était parfait.

Le mythe est encore mille fois mieux que ce que l'on pense. 
Perso j'ai une faiblesse pour les russes. Voilà, c'est dit.
A 23h, on a déjà déshabillé 6 personnes. Non pas que nous soyons des "chaudasses", parce que je répète que l'ambiance était chaude, mais surtout bon enfant. C'était juste très drôle et pas vulgaire, parce que bien fait. On danse avec beaucoup de marins, on prend des képis au passage de beaux légionnaires (c'était facile, il n'y avait que ça), on caresse les beaux pompons rouges des marins (pas de pensées grivoises ici) et on fait des défis-concours lors de nos pauses.
Ca envoie du lourd les amis. 

Dans la foulée, on perd la casquette d'un marin. Panique, il faut la retrouver au plus vite !  Il s'avère qu'un beau pompier nous l'avait pris. Joueur, il nous demande un baiser contre la casquette. Le marin soulagé, devient complice. Il récupère sa casquette grâce à notre courageuse contribution.
Ce n'est que vers 3h du matin qu'un peu de racaille entre et que les militaires nous quittent. Les gros lourds se présentent, et l'ambiance ressemble davantage à celle d'une boîte de nuit banale, mais je suis en bande alors ça va, je continue de m'amuser.
Le 14 juillet 2014 est à ce jour la meilleure soirée que j'ai passé. Confiance en soi reboostée, moral au top, abdos faits. Après calcul, j'ai dansé 6h d'affilée en comptant les pauses. Mais j'ai encore la pêche en rentrant, et c'est très triste que je quitte la caserne à 4h30 du matin !
Je compte bien y retourner l'année prochaine. Le 13 pour découvrir l'Etat-Major des pompiers à Champêret, et le 14 retour à Port-Royal, revoir mes beaux militaires.

Deux trois conseils : 
Ne pas se charger en sacs, vestes etc. 
Venir un peu en avance, il y a souvent de l'attente
Porter des chaussures confortables, et des vêtements légers : vous allez transpirer.
Pas d'alcool : c'est comme en boîte, si vous entrez avec la bouteille sera vidée.
Prendre un peu d'argent. Bien que la soirée soit gratuite, il est bien vu de donner "au tonneau" :)
Tu veux te caser : n'y vas pas pour ça. La bas, tu profites, mais c'est justement ça : profiter sans contrainte. Se lâcher. 

Déception ?
Pas de striptease. Ca aurait pu être rédhibitoire, mais dans ma grande bonté je pardonne. (Il n'y avait pas besoin de striptease officielle).
On a reçu du gaz lacrymo. Mais ce n'est pas une déception (ce n'est pas la faute des pompiers), juste un souvenir en plus de cette soirée. Pour plus de détails, lis cette parenthèse : en fait des kéké recalés et passablement excités après les flics ont lâchés une bombe lacrymo près de l'entrée. Avec le vent, on a tout reçu dans la figure. A ma grande surprise, c'est moi, l'asthmatique qui l'ai le mieux vécu et je m'en suis tirée avec les yeux rouges de quelqu'un qui tire des joints.

Pourquoi j'y retournerai ? Parce qu'on peu se lâcher sans être jugé, parce qu'on s'amuse de malade, qu'on rencontre des gens intéressants, qu'on drague et qu'on se fait draguer, qu'on danse sur de la bonne musique, que la mentalité est bonne, que la tenue est impec, que .. Bref, tu m'as compris, il faut que tu y ailles.
Et qui sait, on s'y verra peut-être ? (je suis la fille dans les bras des marins). (Ah c'est vrai, tous les marins -militaires en fait- ont des filles dans les bras ce soir là).

Attention : j'ai énormément de respect pour les uniformes en règle général. Tout ce que je dis ici est à prendre avec humour. Les militaires ont tous été très respectueux, je ne le soulignerai jamais assez. Je dirai même qu'ils ont contribué à la bonne image de la France (oui je t'ai vu l'embrasser ce légionnaire, belle asiatique qui ne parlait pas français). Et le bal, ce n'est pas que la drague. Moi qui veut m'engager dans la marine, c'est aussi rencontrer des gens passionants, parler, découvrir des milieux.


Bon, je respecte tout uniforme, mais après, sans ça me va aussi hein...
jesuispasunealluméepsychopathechaudasseafondsurleshommes.



Powered By Blogger